Face à un enfant aux joues rougies, on peut spontanément incriminer le froid ou la chaleur. Bref, un changement de température. Mais si ce symptôme persiste sans explication, et surtout s’il s’associe à d’autres signes, plus inquiétants (fièvre, état fébrile), il appartient de s’en inquiéter.
En effet, comme le rapportent des experts britanniques du NHS (système de santé britannique), cités par Bristol Live (Source 1), les joues rouges peuvent être le signe que l’enfant souffre d’un syndrome des joues giflées. Drôle de nom pour une maladie, laquelle n’est autre que la “5e maladie”, ou infection au parvovirus B19, dont la presse française s’est récemment fait l’écho.
Dans un bulletin publié le 22 avril dernier (Source 2), Santé Publique France alertait ainsi sur cette pathologie qui « poursuit son ascension en 2024 avec un pic qui n’a jamais été atteint au mois de mars ». « Le nombre de cas d’infections sévères à Parvovirus B 19 serait en augmentation, comme cela a été signalé […] par certains médecins urgentistes et réanimateurs », notait Santé Publique France.
5e maladie, immunité à vie
Ainsi, si l’infection au parvovirus B19 engendre dans la majorité des cas des formes asymptomatiques, il arrive aussi que des enfants contractent des formes visibles sinon graves. Fièvre, maux de ventre, maux de tête, toux, écoulements nasaux figurent parmi les symptômes les plus courants. Il arrive aussi que le parvovirus engendre une éruption cutanée, avec, on l’a vu, des joues rouges, mais aussi de petites taches rouges sur le corps, principalement sur le torse, les bras et les jambes.
Notons que c’est d’ailleurs pour cela que l’infection au parvovirus B19 est surnommée « 5e maladie » : c’est la 5e maladie infantile à occasionner possiblement une éruption cutanée, avec la rougeole, la roséole, la rubéole, et bien sûr la varicelle.
Dans ce cas de figure, l’éruption cutanée peut durer une à trois semaines. La bonne nouvelle, c’est que l’immunisation est à vie : une fois qu’on l’a attrapée, on est théoriquement tranquille.